
Myriam MULOT - Lettre aux habitants de Notre-Dame de Bondeville
Chères Bondevillaises, chers Bondevillais,
Il y a quelque temps, vous avez été informés par l’opposition que mon élection avait été invalidée par le Tribunal Administratif au prétexte que vous auriez été influencés par la présence, dans mon programme de campagne, des logos de l’intégralité des associations de la commune. Ces logos auraient été de nature à vous faire penser que ma candidature était soutenue par l’ensemble du tissu associatif bondevillais, ce qui aurait remis en cause la sincérité du scrutin.
Vous avez été nombreux à me faire part de votre indignation et de votre colère quant à la démarche de l’opposition, certains d’entre vous employant l’expression courante de « mauvais perdants ». En raison de la faible participation probablement due à la peur du Coronavirus, entraînant un écart de voix peu important, le Tribunal s’est laissé convaincre et a décidé de renvoyer les électeurs aux urnes. Depuis 2014, des membres de l’opposition s’acharnent à régler des comptes personnels et offrent aux médias et au public une image détestable de notre ville. Or, vous aurez constaté que pas un seul tract, pas une seule réponse à ces provocations incessantes n’émane de notre groupe parce que nous avons toujours fait le choix de l’honneur et de la dignité.
Face à cette annulation, les enjeux étaient importants et une alternative s’imposait :
- Soit je ne faisais pas appel et nous recommencions la campagne ;
- soit je saisissais le Conseil d’Etat, instance suprême dans l’ordre administratif.
Dans le 1er cas, en ne faisant pas appel, je laissais l’opposition imposer une nouvelle campagne, ce qui vous obligeait à retourner aux urnes dans un contexte Covid-19 toujours plus menaçant. Ce faisant, j’admettais tacitement que les élections ne se seraient pas passées dans la légalité, comme on essaie de le faire croire. Voici ce qu’impliquait une telle décision :
- A compter du 21 octobre, le mandat de notre majorité prenait fin. Monsieur le Préfet nommait les 3 membres de la délégation spéciale pour ne gérer que les affaires courantes et préparer les nouvelles élections. Vous auriez alors été pénalisés parce que ce recours irresponsable stoppait net tous les projets, portant un coup violent aux intérêts de notre commune, la ville fonctionnant pendant plus de trois mois au ralenti, jusqu’à l’installation d’un nouveau Conseil Municipal.
- A compter du 21 octobre 2020, Notre-Dame de Bondeville n’avait plus de maire, plus d’adjoints, plus de conseillers municipaux pour servir les habitants, les aider à améliorer leur quotidien, défendre les intérêts de la commune à l’extérieur ou au sein des autres administrations. Les dossiers prenant fatalement du retard, vous m’auriez vue navrée et triste parce que, derrière ces dossiers, des administrés, des adhérents d’associations, des entreprises, des hommes et des femmes auraient attendu vainement des réponses.
Avec mon équipe, nous avons considéré que le Tribunal Administratif avait été trompé et n’avait pas bénéficié de tous les éléments nécessaires à son appréciation afin de rendre une décision juste. Aussi, après mûre réflexion, avec sagesse et hauteur, l’ensemble de l’équipe a tranché. Par respect pour vous, électeurs, et tenant compte de mes responsabilités, j’ai donc l’honneur de vous informer que nous avons fait appel de la décision du Tribunal Administratif et cette énergie que nous mettons ne vise qu’à rétablir une situation qui doit aller dans le sens de l’intérêt général. Les raisons sont simples : nous avons été légitimés par les électeurs Bondevillais le 15 mars 2020 en restant honnêtes et sincères dans notre campagne.
Par ailleurs :
- Je préfère la posture de la candidate convaincue et solidement ancrée dans ses convictions et j’entends défendre celles-ci.
- Parce que notre programme est riche de projets, réaliste et ambitieux. Il doit rester celui que vous avez choisi parce qu’il apportera à la commune les bienfaits que vous espérez. C’est un programme qui mérite d’être conduit parce que nous l’avons élaboré avec vous, grâce aux remarques, aux suggestions, aux propositions de Bondevillais rencontrés durant mes vingt années d’expérience au sein du Conseil Municipal et de présence sur le terrain. Un programme à la mesure de vos envies, à hauteur des ambitions que vous avez pour votre ville, de ce que vous voulez offrir à vos enfants qui grandissent ici.
- Parce que mon élection m’a portée à la 4e vice-présidence de la Métropole, soit à l’instance dirigeante de l’intercommunalité et que vous perdriez le bénéfice d’une voix prépondérante pour défendre les intérêts de votre commune et des projets que je vais porter.
- Parce que notre ville a grand besoin des liens, des soutiens que j’ai d’ores et déjà acquis à l'échelle de la Métropole et au-delà.
- Parce que notre communication tout au long de cette campagne a été digne, respectueuse, et que vous n’avez jamais eu à souffrir de notre part de tracts véhiculant la moindre rumeur nauséabonde contre nos adversaires.
- Parce qu’il n’est pas question pour vous de perdre un temps précieux.
- Parce que notre commune a besoin d’actions mais pas de nouvelles élections ; de stabilité et de tranquillité, pas de mauvaise publicité.
Sachez que depuis le 15 mars 2020, et malgré une crise sanitaire très préjudiciable, nous avons déjà beaucoup travaillé et beaucoup de choses ont changé. C’est aussi pour ne pas perdre les bénéfices du travail que nous avons accompli jusqu’à présent que nous avons saisi le Conseil d’Etat. En faisant appel, l’élan que nous avons impulsé avec les services de la Ville va pouvoir se poursuivre sans interruption.
Conduire un mandat ne souffre pas l’amateurisme. Être maire exige des convictions, certes, mais également un caractère suffisamment aguerri pour supporter la charge de la fonction et les attaques les plus viles. Être maire exige un énorme travail de proximité. La mission est parfois ingrate, souvent éprouvante mais pleine de bonheur et de satisfaction quand je sais répondre aux attentes du plus grand nombre. J’ai la foi et cette nouvelle épreuve, je la surmonterai avec les élus. En attendant, pour la défense de vos intérêts, notre mission continue.
Merci de votre attention, de votre compréhension et de votre soutien.
Myriam MULOT, Citoyenne de la République